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Immersion médiatique

15 février 2011

Déclin des séries TV américaines : quel avenir ?

Les séries télé américaines ont toujours remporté un énorme succès, que ce soit aux Etats Unis ou à l’international. Mieux jouées, mieux réalisées et mieux produites que les autres, les téléspectateurs sont devenus accros et prennent rendez-vous avec leurs séries préférées chaque semaine. Alors que les audiences sont au plus haut on remarque un laisser aller chez les producteurs américains. Grèves des scénaristes, plagiat de séries étrangères, opinions politiques suggérées : les séries américaines ont-elles atteint leurs limites ?

 

Premier exemple et première déception, l’adaptation de la série Skins. D’origine britannique, cette production trash pour adolescent suscite l’indignation aux Etats Unis. Des américains choqués par quelques fesses, décidemment ils ont l’art de la contradiction. Les productions américaines sont parmi les plus violentes et les plus érotiques, alors pourquoi tant de pudeur en ce moment ? Ce revirement de mœurs va créer des problèmes à MTV qui diffuse Skins US, en effet des entreprises retirent leurs publicités pendant le programme. La production elle se prépare à des poursuites judiciaires pour pornographie infantile et le Parents Television Council a décerné le prix de « la série la plus dangereuse pour les adolescents ». Rien de bon en vue pour la production et le diffuseur qui sont sur le point de perdre beaucoup. Pourtant il n’y a pas de quoi féliciter les scénaristes de la série qui ont copié, presque plan pour plan la version originelle. La production américaine a acheté le concept de la série pensant faire le même succès qu’en Grande Bretagne. C’est bien là le problème des producteurs américains, auto proclamés rois des séries, ils ne tolèrent pas qu’une série étrangère leur échappe.

 

Les séries sont des produits culturels qui s'inscrivent dans la réalité des spectateurs. On vit à travers les personnages et la narration et les séries bénéficient d’un véritable atout. Elles sont produites en temps réel et sur une longue durée, elles sont donc réactives à l’actualité. On l’a vu après les attentats du 11 septembre, les scénaristes ont pu intégrer l’événement dans les semaines suivantes. Tandis que la société porte un regard de plus en plus critique sur les guerres d'Irak et d'Afghanistan, les séries américaines tombent encore souvent dans l'éloge caricatural des soldats prêts à se sacrifier pour les valeurs de leur pays. Une représentation patriotique et clichée de la guerre qui s’éloigne des téléspectateurs. Même si les séries tentent de coller à la réalité de la société, elles restent néanmoins un produit audiovisuel de divertissement.

 

Depuis le milieu des années 90, les séries américaines connaissent un nouvel « âge d'or », marqué par des productions de grande qualité et un engouement spectaculaire. Alors qu’à la télévision, les séries sont soumises à la censure des grandes chaînes, de nouveaux modes de visionnage sont nés, comme le DVD, le streaming ou la VOD. Ces moyens permettent aux auteurs-réalisateurs une libéralisation de ton. Les séries reprennent petit à petit de l’audace et de la liberté, par exemple avec un filmage plus documentaire et des personnages plus sombres, des anti-héros. Espérons que nos séries préférées se relèvent de ces épisodes regrettables.

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15 février 2011

Quick est en crise : décryptage de sa communication

Nous l’avons appris la semaine dernière, un adolescent de 14 ans est mort d’une intoxication alimentaire suite à un dîner dans un fast-food et c’est le nom de Quick qui est au cœur du scandale. La nouvelle touche des millions de consommateurs de fast-food, le fait divers a évidemment été repris dans tous les médias. Quand l’AFP, la radio, la télévision et la presse écrite s’en mêlent, c’est le début d’une crise médiatique.

Face à cette situation d’urgence, Quick a dû faire face à la presse pour rassurer les consommateurs, c’est ce que l’on appelle la communication de crise. Et on peut dire, qu’à cet exercice, Quick s’en sort plutôt bien. La chaîne de fast-food commence par publier un communiqué de presse, dans lequel il emploie des mots compatissants et proches de ses consommateurs. Quick mise sur une communication de proximité et ça se remarque également par la mise en place d’un numéro vert et de posts réguliers sur sa page Facebook. Le lendemain du communiqué, c’est Jean-Edouard Charret, président de Quick qui prend la parole pour une conférence de presse très attendue. A cette occasion, la marque opte pour une communication rassurante et responsable. Le principe essentiel dans cette situation de crise, c’est la transparence de l’information. Dans ce sens, Quick a bien répondu à la presse tout en restant évasif face à l’avenir.

Alors la polémique aurait pu se dissiper mais c’était sans compter sur le pouvoir de la presse. Les images télé et les suspicions dans la presse écrite ont déjà contaminé le grand public. Dans ce fait divers, deux plans de communications s’affrontent. D’un côté il y a l’entreprise visée qui entre guillemets sauve sa peau, et de l’autre la presse qui a l’obligation de traiter le sujet. Les médias doivent répondre à certains principes essentiels. D’abord ils doivent aux lecteurs le droit à l’information. Ensuite, le drame doit être médiatisé par principe de précaution. On est face à un manquement à l’hygiène qui pourrait toucher des milliers de consommateurs, c’est pourquoi la presse doit nous prévenir. Dernier principe, celui de citer le nom de l’entreprise, notamment pour avertir certains actionnaires des conséquences économiques à venir.

Le fantasme de l’empoisonnement plane au-dessus de cette affaire, et ce n’est pas sans rappeler celle de la vache folle et Buffalo Grill en 2002. La chaîne avait failli couler lorsque les médias ont fait le lien entre le restaurant et des morts 2 ans plus tard. Le cas de Quick pourrait être plus désastreux puisque la mort a été constatée le lendemain. Malgré une communication de crise bien exécutée, l’image de l'entreprise en a pris un coup. Est-ce que cette crise médiatique va avoir de sévères impacts sur Quick ? Rien n’est moins sûr… Il faut être réaliste, TF1 ou M6 vivent grâce à la publicité. Et ce budget pub conséquent provient en grande partie des fast-foods, il est alors clair que ces grandes chaînes vont adopter une légère auto censure. Par ailleurs vous aurez remarqué que les publicités Quick sont toujours diffusées. Si l’entreprise avait choisi de suspendre la diffusion des pubs, elle se reconnaîssait coupable de ce drame. Quick a fait le choix d’assurer une visibilité et a tout compris au domaine de la communication de crise. Une question reste néanmoins en suspens, Quick a-t-il très bien réagi à cette crise ou pire, avait-il préparé ce plan de communication en étant sûr d’y avoir recours un jour ?

20 janvier 2011

Report Live du concert de Fundé

St Cyprien plage, bar la Bachata - gratuit

    Fundé, retenez bien ce nom car vous allez entendre parler d’eux !
C’est sur le chemin de leur tournée estivale de 2005 que je découvre ce groupe français, qui nous livre un roots reggae planant. Au détour d’un  bar accueillant, en terrasse, ce petit concert autoproduit attire toute mon attention. Pendant près de trois heures, les vacanciers de St Cyprien vont goûter à la musique chaude et envoûtante de Fundé, gratuitement. Les musiciens aux dreadlocks prennent place sur scène, devant les tables, où l’on sirote un cocktail.
Le collectif est composé de neuf hommes : entre guitare, basse, batterie, percussions, clavier, saxophone alto, saxo ténor, trompette et ingénieur dub,  leur musique est complète. Ajoutez à cela les voix de Yoha, lead vocal et bassiste, de GéLion -percussionniste- sur « la Lumière » et des chœurs.
Les premières notent commencent, on a l’impression de voyager en Jamaïque et un sourire s’accroche sur chaque visage.
Le concert débute par la tune « Tirer les leçons », premier extrait de leur premier album  « Présence » dont ils ne manqueront pas de faire la promotion. Ils enchaînent avec plusieurs de leurs compositions majoritairement françaises telles que « Diaspora », « Comment vivre ? », ou encore « Tu sais déjà » avec une remarquable intro dub. Ils passent du roots reggae au dub en un battement de cil grâce à Soon Come, « l’ingé dub ».
La pluie vient interrompre ce moment, une petite demi-heure, juste le temps que le groupe s’installe à l’intérieur du bar et fasse sa balance.
Le concert repart de plus belle et le rythme des morceaux est endiablé. Ce que l’on aurait pu prendre pour une improvisation bluffante n’est autre qu’ « hypnotique » figurant sur l’album, d’où son titre vient de sa mélodie. Leur reggae intègre également des compos en anglais : « Let your love », « Father’s home » et « Devil prophecy ».
Nous goûtons aux joies du live et de ses versions inédites, ainsi que des reprises très réussies par Fundé telles que les grands Bob Marley ou Dennis Brown. Notons l’enchaînement particulièrement réussi des titres.
Puis le tempo redescend d’un cran lorsque Yoha interprète « Absence », un texte personnel du chanteur, qui explique que la perte d’un être cher, aussi douloureuse qu’elle soit, rend l’individu plus fort. « J’ai tant prié pour ta présence, mais j’ai tant appris de ton absence, peine d’hier devenue paix aujourd’hui… » est un extrait de ce titre qui n’a pas laissé la salle insensible.
L’une des particularités et qualités de Fundé est l’écriture. En effet leurs paroles s’adressent à tous mais touchent les personnes les plus ouvertes. 
Les textes sont emprunts d’amour, de messages de paix, de valeurs humaines essentielles, un savoureux mélange entre drame personnel et questions de société. Les sujets complexes sont dénoncés sur un air détendu et entraînant, propre à Fundé.
Moogli, guitariste nous explique le titre de la prochaine chanson « Diaspora ». Une rencontre qu’il a faite avec une femme dénonçant l’injustice qu’elle subit dans notre pays et son malheur l’interpelle.  Le musicien se sent impuissant face à cela et pose ses sentiments sur une feuille, de là naît « Diaspora ». 
Dans le titre « Résiste » c’est le sentiment destructeur de la jalousie qui est mis en avant.
C’est un des titres qui sera le plus partagé avec le public, à la manière d’un cri de révolution, le chanteur dit en levant le poing « A la jalousie… » et le public termine avec les cœurs « j’y résisterais! ». On l’aura compris, ce groupe fait du reggae sensé, réaliste mais positif.
Face à cela, nous sommes confrontés à une mélodie prenante, parfois lassante où la rythmique est cadrée. Soulignons également l’importance de la section cuivre qui réchauffe l’atmosphère parfois froide du clavier.
Le concert passe à une vitesse effrénée et vient déjà le temps de se séparer; il est une heure du matin mais le public en redemande -il fait une chaleur étouffante dans le bar-. Alors le groupe décide d’en rejouer deux dernières afin d’exploiter le temps au maximum. Au fil de la soirée, Fundé nous offre le meilleur de sa musique et des good vibes.
A découvrir absolument sur scène !

Un vrai concert de roots reggae français, qui est un genre musical peu reconnu et soutenu en France.
Le groupe puise ses influences dans les racines du reggae jamaïquain des années soixante et soixante-dix avec ces valeurs sûres : The Abyssinians, Dennis Brown, Congos ou encore Bob Marley.
Un concert de qualité où je retiens particulièrement un mariage intéressant des voix, un solo guitare qui nous transporte, une section cuivre très festive,  mais par-dessus tout, la performance du percussionniste GéLion, impressionnant…!
Par contre on regrette l’ambiance du bar qui ne permet pas au groupe de nous dévoiler un jeu de lumières très intéressant.  De même pour la scène, beaucoup trop petite pour neufs musiciens à l’étroit.
On saura apprécier un prochain concert de Fundé sur une vraie scène, baignée par des tableaux que nous proposera leur ingénieur lumières.
Grâce à la taille du lieu, l’interaction entre le groupe et le public a été forte. Celui-ci a participé au concert ce qui rend le moment plus intense. Cet échange si particulier s’amplifie lorsque les personnes converties à leur musique se mettent à danser devant eux, presque à leurs pieds, planant…Avant d’en arriver là, ce sont nos pieds qui gesticulent, puis les vibrations remontent jusqu’aux hanches puis la tête, on termine le concert les bras en l’air tout en se déhanchant. Une excellente thérapie !
On a remarqué une salle remplie de curieux et déjà quelques amateurs de leur reggae, au final tous étaient conquis. Mais aussi de véritables addicts à Fundé, qui connaissaient les paroles par cœur et réclament des autographes : un jeu auquel ce groupe de jeunes hommes amusés se prête facilement.
Dans un coin du bar, la fundé family a installé un petit stand merchandising décoré d’une guirlande lumineuse où l’on  peut trouver leur album « Présence » avant sa sortie officielle (5 avril 2006), un ancien cinq titres, des stickers, des flys, des posters…
Petite anecdote, Yoha présente l’équipe par leurs pseudonymes, sur ton de légèreté : GéLion, Soon Come, Gouss ou encore Moogli…! Des musiciens plein d’humour, de sagesse, de talent, qui nous charment et avec qui on échange des sourires.
Au final, une soirée très réussie, une agréable rencontre avec un groupe soucieux de donner du plaisir, de transmettre des émotions et de faire passer des idées afin que les mentalités évoluent. On en ressort plus ouvert d’esprit, plus spirituel, le corps rempli de bonnes vibrations et  des images plein la tête.
Fundé est un groupe qui va devenir grand par sa générosité artistique et par son talent.

20 janvier 2011

Revue de presse : Sarkozy sur TF1

Le 25 janvier 2010, le Président de la République est intervenu en direct à la télévision, sur TF1. Dans un premier temps, Nicolas Sarkozy et été interviewé sur le plateau du journal télévisé du 20 heures par Laurence Ferrari. Ensuite, il a répondu aux questions de 11 français présélectionnés dans l’émission « Paroles de Français ». Les sites Internet des journaux papiers et les sites web d’actualité ont commenté en direct l’émission de TF1 avec Nicolas Sarkozy. Les sites avaient fait appel à des « guests » pour intervenir sur l’évolution du débat. 20 minutes.fr comme la plupart des sites, a tourné en dérision la prestation des 11 invités de l’émission. Seul un candidat a interpellé les médias : Pierre le Ménahès qui s’est vivement opposé à Sarkozy. Facebook  qui peut être considéré comme un média prouve l’effet « boule de neige » de l’émission puisque le « Fan club de Pierre le Ménahès » a été créé rapidement.

Dès le lendemain, l’émission faisait les gros titres des quotidiens nationaux. Les éditoriaux sont partagés : d’un côté Libération et Le Figaro montrent leur satisfaction de voir un Président « compatissant » et « un Sarkozy de crise, au profil bas ». De l’autre, 20 minutes et le Courrier international minimisent la portée de l’émission en la qualifiant de « Café-politique » ou de « dialogue façon café du commerce ». En tout cas, tous les journaux s’accordent à analyser la communication bien rôdée de Nicolas Sarkozy. Le Parisien/Aujourd’hui en France et le Courrier international  ont repéré le côté pédagogue de sa communication puisque le Parisien  titre « Les leçons du professeur Sarkozy » et le Courrier International reconnaît l’opération de pédagogie dans « la Télé-Sarko » en ajoutant que « les rois de la communication de l’Elysée avaient bétonné l’exercice présidentiel avec l’émission spéciale ».

Cette question du choix des candidats revient souvent dans les quotidiens français. Libération compare l’émission avec une télé réalité, où les candidats ont été « sélectionnés après un casting digne de la Nouvelle Star ». Le Courrier international lui, pointe du doigt le choix de la chaîne choisie : « TF1, celle de son ami Martin Bouygues » en ajoutant la question « Pourquoi TF1 a accepté de se plier à ce jeu malsain pour la démocratie ? ». Le Nouvel Observateur ironise sur la satisfaction de TF1 et de l’Elysée concernant le bon chiffre d’audience qui a dépassé Maître Yoda et Jack Malone. Ce journal est par contre un des seuls à s’intéresser au fond du débat en plus de la forme puisqu’il reprend thème par thème le contenu de l’émission. Ce même média ridiculise Sarkozy qui fait une prédiction « Je sais que dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays ». « Ah bon ? » répond le Nouvel Obs. Quand à Libération, elle pointe les « intox » lancées par Sarkozy et les dément une par une, ce qui sera repris dans le Nouvel Obs.

20 janvier 2011

Ta Gueule !

 « TA GUEULE » c’est LE nouveau journal satirique qui va faire grincer des dents !  Diffusé depuis le mois de mai, ce national vous donne rendez vous pour 8 pages d’actu cinglante. Le ton est donné dans TA GUEULE, le journal qui n’aime rien !

Le principe est simple : tirer sur tout ce qui bouge. Politique, émissions télé, stars de la chanson, chacun en prend pour son grade. Il faut le reconnaître, le ton du journal est hyper divertissant. Comme dans tout journal satirique, l’humour et le parler vrai sont au rendez vous mais ce qui fait toute l’originalité de TA GUEULE c’est d’oser aller encore plus loin. On y retrouve des titres accrocheurs et des articles chocs, à la limite du tolérable ! Par exemple, je suis tombée sur un article intitulé « Justin Bieber, et le marketing pédophile » pour le coup, ça va être difficile d’aller plus loin ! Alors bien sûr des sujets encore plus trash on peut en trouver dans la presse régionale ou dans des blogs mais avec TA GUEULE on passe au niveau supérieur. Ca ne c’était jamais vu en presse écrite nationale ! Mais au-delà des phrases bien piquantes, je me suis quand même posée la question du fond des articles. Parce que critiquer c’est bien, mais des coups de gueule constructifs c’est mieux ! Alors peut-on vraiment croire tout ce qui est écrit dans ce journal et qui se cache derrière ces articles ? Alors, difficile de répondre, parce que la rédaction est inconnue et invisible sur le net. Au niveau de la ligne éditoriale, les articles peuvent laisser l’impression de critiquer gratuitement et de ne pas avoir d’arguments. Mais le choix des sujets dans la presse satirique n’est pas anodin. La politique, les stars, la télé, ce sont des domaines qui sont inaccessibles à la population. Des mondes faciles à critiquer parce qu’ils nous paraissent lointains. Et c’est ça le secret de la presse satirique, ça nous touche parce que des personnes médiatiques jouent les porte-parole sur des sujets qui nous agacent. Regardez aussi les Guignols ou encore Ruquier sur Europe 1 qui se défoulent sur certains sujets et caricaturent des personnalités, ils rassemblent leur public. Pourtant, être un journal antitout comme TA GUEULE, ça peut être dangereux. C’est vrai que les lecteurs ne sont pas habitués à ce qu’un média critique aussi fortement tous les sujets. Alors quand ça touche à une sensibilité politique ou artistique, la satire atteint ses limites. Le pari de trouver un lectorat fidèle est très difficile, des lecteurs il y en aura oui, mais pour un ou deux tirages. Pour les fidéliser est ce qu’il faudrait un peu plus de pudeur dans la critique ? Oui certainement et j’ai envie de dire malheureusement. Pour une fois qu’un média n’a pas la langue dans sa poche, ça serait dommage qu’il disparaisse faute de lecteurs. Mais quand on y regarde de plus près, les seniors de la presse satirique, Charlie Hebdo et le Canard enchaîné vivent parce qu’ils sont critiques mais pas trop.

Il y a quand même un sacré paradoxe entre le besoin de liberté de la presse, et l’espèce d’auto censure qui paralyse les lecteurs. Je vous rappelle quand même que la presse satirique est largement issue du mouvement soixante huitard et qu’il faut l’encourager pour qu’elle survive. C’est là que la devise de TA GUEULE prend tout son sens : Si vous n’achetez pas ce journal, la liberté de la presse se suicide !

Alors si vous toi aussi tu es curieux d’ouvrir TA GUEULE, rendez vous tous les deux mois au tarif de trois euros.

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31 octobre 2010

L'exposition médiatique de la communauté gay : aubaine ou menace?

La téléréalité est un produit culturel hypermoderne. Les différentes personnalités sélectionnées dans ces programmes représentent une partie de la population, ils en sont la vitrine, les stéréotypes. Ils ont été choisis pour leur mode de vie banal, qui sera mis en scène en présence des caméras. Immersion dans une nouvelle tendance télévisuelle : la gay attitude !

 Les émissions de téleréalite gay

La téléréalité sectarise beaucoup pour accrocher son public. Depuis quelques années elle s’attaque à la communauté homosexuelle, être gay et le montrer est à la mode !

Jusque là dans le paysage audiovisuel français, nous avons eu droit à des versions retravaillées à la sauce « gay » d’émissions étrangères. Puis il y a eu « Hot Cast », la téléréalité gay made in France. La première du genre ! Le but de l'émission est de trouver la future star du porno parmi six hommes. Aux Etats-Unis, les émissions de TV réalité affichent clairement leurs intérêts. Par exemple avec la chanteuse Cher et sa fille qui dans un programme, donneront des conseils concernant le coming-out. Les émissions de coaching, pour être mieux dans sa vie sont aussi très à la mode, alliez ça à la curiosité de la cause gay pour obtenir un produit culturel qui attirera un large public. En Suède Norvège et Danemark un autre concept a vu le jour : « Get Army ». Des hommes gays sont candidats pour affronter la dureté de la vie militaire. Le principe est d’effrayer ces hommes « efféminés » selon la critique.

 Conséquences de la médiatisation

L’image du corps et du sexe fait vendre, notamment les sexualités « déviantes », comme sont considérées l’homosexualité, la bisexualité et la transsexualité. Ces valeurs qui ne rentrent pas dans la norme provoquent la curiosité du public de masse, qui cherchera toujours plus d’images, toujours plus de vulgarité et de voyeurisme. Force est de constater que pour le public, les raccourcis sont nombreux et les stéréotypes ne manquent pas !

Avec l'explosion de la téléréalité à travers des émissions-phare comme Loft Story ou Star Academy, la visibilité des « minorités sexuelles » est concrète aux yeux du grand public. On assiste alors à des mises en scène de coming-out devant les caméras (Thomas du Loft 2, Anne-Laure de la Star Ac), des personnages qui joue un rôle ambiguë comme Steevy (le Loft 1) ou Vincent Mc Doom (la Ferme Célébrités). Dernièrement c’est la présence d’un candidat né hermaphrodite dans Secret Story qui fera le buzz. La communauté gay qui se réjouissait de la téléréalité comme vecteur d’acceptation de la cause gay, a vite déchanté en voyant l'homosexualité caricaturée pour stimuler un audimat en berne. La visibilité homosexuelle dans la téléréalité est une ouverture vers la tolérance qui se referme comme un piège.

 

24 octobre 2010

Cyberjournalisme : intérêts et contraintes

Internet est désormais suffisamment développé pour être considéré comme un médium d'information légitime. Les journalistes du web et les fournisseurs de contenu publient des articles mais ils transgressent les codes conventionnels du journalisme traditionnel. Contrairement à ce que l'on a pu croire au début, les éditions électroniques ne se limitent pas à la copie numérique des versions papiers.


Internet apporte un plus au lecteur : l'interactivité. L'individu n'est plus passif dans son rapport avec l'information. Les utilisateurs d’Internet peuvent réagir plus vite aux informations et articles en ligne, le travail des cyberjournalistes peut être plus facilement remis en cause, critiqué ou commenté par les internautes.

 

La profession du cyberjournaliste est essentielle dans cette société régit par Internet. Les utilisateurs sont de plus en plus exigeants, ils veulent une information en temps réelle et de qualité égale à celle des journaux papiers. Son métier est pourtant remis en cause par les journalistes amateurs. A l’heure où les nouvelles technologies permettent de filmer , de prendre des photos puis de les éditer dans des blogs ou autres sites web, chacun d’entre nous maîtrisant un temps soit peu Internet peut se prendre pour un journaliste. Il s’agit ensuite pour les lecteurs de faire la part des choses entre un journaliste diplômé et formé pour ce travail, qui apporte de la valeur aux informations ; et des amateurs qui malgré leurs photos ou informations réelles n’ont pas assez de recul pour nous certifier la qualité de leurs information.

 

La profession de cyberjournaliste est-elle vraiment menacée ?

 

Nous constatons que le cyberjournaliste est essentiel, son travail est équivalent à celui de ses confrères dans les éditions papiers. Ses articles sont généralement plus courts et résumés, en effet, la cible des cyberlecteurs veulent pouvoir lire en coup d’œil l’information qui les intéresse. Cette information à la carte dénature un peu la profession du journaliste puisque son travail est lu grossièrement. A la différence des éditions papiers, les cyberjournalistes n’ont aucune reconnaissance. Nous ne connaissons pas de noms connus dans ce domaine alors que les journalistes papiers sont célèbres. L’information est plus malléable et mieux diffusée, la communication est omniprésente dans le cyberespace ce qui donne lieu à une « vulgarisation » de la profession de cyberjournaliste.

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